Effets secondaires des anti-inflammatoires

L’inflammation est un processus de défense qui se développe dans l’organisme en réponse à
une agression (bactéries, virus, corps étranger, agents chimiques etc.).
Ce processus met en œuvre différents phénomènes conduisant à la libération de médiateurs
inflammatoires dont des prostaglandines, qui représentent la cible préférentielle des Anti-
inflammatoires (Non Stéroïdiens dit AINS et corticoïdes) et de l’aspirine.
Les AINS, les plus souvent utilisés lors d’inflammation ou de douleurs, ont la propriété
d’inhiber la formation des prostaglandines, élément clé de la cascade inflammatoire.

Bien que couramment prescrits dans le traitement des symptômes de l’inflammation et de la
douleur, ces molécules, très nombreuses sur le marché, doivent être employées de manière
raisonnée tant des effets secondaires peuvent apparaître dans certaines conditions.

Principaux effets secondaires des AINS :

• Les effets sur l’estomac et l’intestin :
  On peut observer des effets précoces (2 à 6 heures après l’ingestion des AINS) avec
  vomissements, diarrhée par irritation gastrique et intestinale ou plus tardifs (12 heures à 4
  jours après l’ingestion des AINS) avec risque d’hémorragies et d’ulcères.
  Lorsque la dose ingérée dépasse les doses recommandées, les ulcères peuvent survenir à
  tous les niveaux du tube digestif.
  • Facteurs de risques : dose inappropriée, utilisation rapprochée de
    cortisone ou d’un autre AINS.

• Les effets sur les reins
  Tout AINS peut altérer la fonction rénale dans les premières 12 à 24 heures après l’ingestion de
  l’AINS, plus rarement dans les 3 à 5 jours, avec un animal qui se met à uriner et à boire beaucoup.
  Lorsque le recours aux AINS doit malgré tout être envisagé, il faut respecter certaines
  règles : diminuer la dose et/ou augmenter l’intervalle des traitements, rechercher la dose
  minimale efficace, surveiller tout phénomène de déshydratation et prévoir un suivi plus
  rapproché de l’animal avec des bilans urinaire et sanguin pour détecter au plus tôt une
  éventuelle aggravation de la pathologie rénale.
  • Facteurs de risques : éviter l’utilisation des AINS lors de maladie
    rénale préexistante, de déshydratation, de maladie cardiaque et de
    cirrhose hépatique ou lors de prise de diurétiques.

• Les effets sur le foie
  L’atteinte du foie liée à l’administration d’AINS est une réaction imprévisible rapportée chez
  le chien, et non chez le chat. Elle est possible pour tout AINS mais reste rare, et survient en
  général dans les 2 à 4 premières semaines de traitement.
  • Facteurs de risques : à utiliser avec précaution chez les animaux
    présentant une maladie hépatique.

• Les effets sur la coagulation
  Les signes cliniques sont liés à des troubles de la coagulation parce que le rôle des plaquettes
  sanguines peut être affecté par les AINS, même si ces effets sont rarement observés.

  • Facteurs de risques : utilisation raisonnée chez les patients
    prédisposés à des troubles de la coagulation (Berger Allemand,

    Caniche, Golden retriever etc.) ou chez les patients avec un état
    d’hypercoagulabilité.